Comment se déroule une mise en conformité électrique dans un immeuble ancien ?

La mise en conformité électrique d’un immeuble ancien est une étape essentielle pour garantir la sécurité des occupants et préserver la valeur du bien. Dans les bâtiments construits avant les années 1980, les installations électriques sont souvent obsolètes : absence de mise à la terre, câblage dégradé, fusibles à l’ancienne… Autant d’éléments qui peuvent provoquer des pannes, des incendies ou des risques d’électrocution.
Comprendre comment se déroule une mise en conformité permet de mieux anticiper les démarches, les coûts et la durée du chantier.

Pourquoi une mise en conformité est-elle nécessaire ?

Une installation électrique conforme respecte les exigences du Règlement général sur les installations électriques (RGIE), qui fixe les normes de sécurité applicables en Belgique. Dans un immeuble ancien, ces normes ne sont généralement pas respectées, car elles ont évolué au fil du temps.
La mise en conformité consiste donc à adapter l’installation existante pour qu’elle réponde aux critères de sécurité actuels : protections différentielles, câblage, mise à la terre, repérage des circuits, etc.

Ce type d’intervention requiert l’intervention d’un électricien agréé capable d’analyser les risques, de concevoir une rénovation adaptée et d’assurer le suivi technique du chantier. À Bruxelles, ElamElec accompagne les propriétaires, syndics et copropriétés dans la mise aux normes de leurs installations, en tenant compte des exigences du RGIE et des particularités propres aux immeubles anciens.

Les spécificités des immeubles anciens

Les immeubles anciens présentent souvent des particularités qui compliquent les travaux électriques.
Les circuits ont pu être modifiés plusieurs fois, les câbles sont parfois dissimulés dans les murs sans gaines, et les schémas d’origine sont inexistants. Ces situations rendent la mise en conformité plus longue et nécessitent une approche méthodique.

Les problèmes les plus fréquents rencontrés dans les immeubles anciens sont :

  • Absence ou rupture de la mise à la terre.
  • Tableau électrique obsolète avec fusibles ou disjoncteurs défectueux.
  • Câblage vétuste en tissus ou en plomb.
  • Absence de différentiel 30 mA dans les pièces d’eau.
  • Prises et interrupteurs non conformes aux normes actuelles.

Avant d’entreprendre des travaux, un diagnostic complet doit être effectué pour évaluer l’état général du réseau et identifier les anomalies à corriger.

Les étapes d’une mise en conformité complète

La mise en conformité se déroule en plusieurs étapes successives, depuis l’audit initial jusqu’à l’obtention du certificat de conformité.
Chaque étape a son importance et permet de garantir la sécurité et la durabilité de l’installation.

L’audit ou diagnostic électrique

L’audit électrique est la première phase du processus. Il consiste à examiner l’ensemble de l’installation existante : le tableau, les câbles, les prises, les circuits d’éclairage et les dispositifs de protection.
L’électricien établit un rapport de diagnostic mentionnant les anomalies détectées et les risques éventuels (échauffement, court-circuit, électrocution).

Ce rapport sert de base pour établir le devis des travaux à réaliser et définir les priorités. Dans les immeubles en copropriété, il permet aussi au syndic d’informer les copropriétaires des mises aux normes à prévoir.

Le repérage et la création des schémas électriques

Avant toute intervention, il faut reconstituer les schémas unifilaires et de position exigés par le RGIE.
Ces plans détaillent le cheminement des câbles, la répartition des circuits et la localisation des protections.
Dans les anciens immeubles, cette étape demande un travail minutieux, car les circuits ont souvent été modifiés sans mise à jour des plans.

Ces schémas seront indispensables lors du contrôle final réalisé par un organisme agréé.

Les travaux de mise aux normes

Une fois les anomalies identifiées, l’électricien procède aux travaux. Ceux-ci peuvent inclure :

  • Le remplacement du tableau électrique et des disjoncteurs.
  • L’ajout de différentiels 300 mA (principal) et 30 mA (salle de bains, cuisine).
  • La pose de nouvelles prises et interrupteurs sécurisés.
  • Le remplacement des câbles anciens par des conducteurs sous gaine.
  • La mise à la terre complète de l’installation.

Dans les immeubles anciens, les travaux doivent parfois être réalisés par étapes, appartement par appartement, afin de limiter les coupures de courant et les nuisances.

Le contrôle par un organisme agréé

Une fois les travaux terminés, un contrôle de conformité est obligatoire.
Cet examen est effectué par un organisme agréé (Vinçotte, BTV, AIB-Vinçotte ou OCB). L’inspecteur vérifie la conformité du tableau, la qualité du câblage, la mise à la terre, et s’assure que les schémas fournis sont corrects.

Si tout est conforme, un certificat de conformité est délivré pour une durée de 25 ans. En cas de défauts mineurs, le propriétaire dispose d’un délai pour effectuer les corrections nécessaires.

Durée et déroulement du chantier

La durée d’une mise en conformité dépend de la taille du bâtiment, de la complexité du réseau et du nombre de logements concernés.
Pour un appartement individuel, les travaux prennent généralement de 2 à 5 jours.
Dans un immeuble complet, il faut compter plusieurs semaines, surtout si les colonnes montantes ou les compteurs doivent être remplacés.

Le déroulement suit généralement cet ordre :

  1. Diagnostic complet de l’installation.
  2. Réalisation des schémas électriques.
  3. Travaux de câblage et remplacement du matériel.
  4. Tests de sécurité et vérifications internes.
  5. Contrôle final par l’organisme agréé.

Coût moyen d’une mise en conformité

Le prix d’une mise en conformité électrique varie selon la taille du bien et l’état initial de l’installation. Voici une estimation indicative :

Type de logement Coût moyen (TVAC)
Appartement 1 à 2 chambres 1 500 à 2 500 €
Appartement 3 chambres 2 500 à 3 500 €
Maison unifamiliale 3 000 à 5 000 €
Immeuble à plusieurs unités Sur devis personnalisé

Ces montants incluent généralement la main-d’œuvre, le remplacement du tableau, les câbles, les protections et la main-d’œuvre. Le contrôle final est facturé séparément par l’organisme agréé (entre 150 et 250 €).

Cas particuliers en copropriété

Dans les immeubles à appartements, la mise en conformité ne concerne pas uniquement les logements privés.
Les parties communes (escaliers, caves, garages, éclairage extérieur) doivent également être conformes au RGIE.
Le syndic est responsable de ces installations communes et doit faire appel à un électricien agréé pour leur mise aux normes.

Les colonnes montantes, souvent anciennes, constituent un point sensible. Leur remplacement doit être coordonné avec le gestionnaire du réseau (Sibelga à Bruxelles).
Le coût de ces travaux est en général réparti entre les copropriétaires selon les quotes-parts.

Aides et primes disponibles à Bruxelles

Certaines aides régionales peuvent contribuer à réduire le coût d’une rénovation électrique.
La Région de Bruxelles-Capitale propose notamment :

  • Des primes à la rénovation pour la mise aux normes techniques, y compris électriques.
  • Des aides énergie pour les travaux améliorant la sécurité et la performance énergétique.
  • Des déductions fiscales possibles en cas de rénovation complète d’un logement ancien.

Ces dispositifs varient d’une année à l’autre. Il est donc recommandé de consulter le site Bruxelles Économie et Emploi ou d’en parler avec un professionnel avant de commencer les travaux.

Conseils pour une mise en conformité réussie

Quelques précautions permettent de garantir une mise en conformité efficace et durable :

  • Faire réaliser un diagnostic complet avant de signer un devis.
  • Choisir un électricien agréé connaissant bien le RGIE et les contraintes des bâtiments anciens.
  • Prévoir un budget réaliste, car certaines surprises peuvent apparaître en cours de chantier.
  • Garder une copie du certificat de conformité et des schémas électriques à jour.

Une installation bien rénovée protège non seulement les habitants, mais aussi la valeur du patrimoine immobilier.

En résumé

La mise en conformité électrique d’un immeuble ancien est un investissement indispensable pour garantir la sécurité, la conformité légale et la fiabilité du réseau électrique.
Le processus comprend plusieurs étapes : diagnostic, schémas, travaux, puis contrôle final.
En faisant appel à un électricien agréé à Bruxelles, comme ElamElec, les propriétaires peuvent bénéficier d’un accompagnement complet, de l’audit à la certification, tout en respectant les normes du RGIE et les exigences locales.

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